Fruit de l’imprudence ou de la malchance, la résiliation à l’initiative de l’assureur est une situation délicate. 🤦♂️ Mais, dans l’ensemble, pas désespérée – ni pour les clients, qui trouvent presque toujours à souscrire ailleurs, ni pour les assureurs, qui savent tirer profit de ce marché lucratif…
Comment ça se fait ? 🤔
Cette résiliation peut intervenir dans différents contextes :
➡ un défaut de paiement (cas le plus fréquent) ;
➡ une fausse déclaration ;
➡ l’arrivée du contrat à échéance ;
➡ l’aggravation du risque (quand, par exemple, votre enfant vient d’avoir le permis et que vous l’ajoutez comme deuxième conducteur) ;
➡ la survenue d’un sinistre.
Rassurez-vous ! 😅
Vous pouvez toujours tenter de plaider votre cause auprès de votre assureur et négocier une surprime. Ou au moins faire en sorte que la résiliation soit inscrite comme étant à votre initiative. ☝
Mais une fois la rupture consommée (et à moins d’une conversion fulgurante à la trottinette !), il vous faut continuer à prendre votre auto et donc vous assurer ailleurs. Et là, deux options :
1️⃣ Vous essuyez deux refus et vous saisissez le Bureau central de tarification (BCT), qui désignera une compagnie en charge de vous assurer. Lourdeur des démarches, restriction des garanties : l’action du BCT reste très marginale (205 dossiers auto traités en 2020…).
2️⃣ Vous vous tournez vers les assureurs spécialisés dans la clientèle « risques aggravés ». Un de ces nombreux acteurs qui se chargent aujourd’hui de proposer, souvent en 100 % digital (« roulez assuré dans l’heure » !), des offres taillées sur mesure.
De « bons » clients 🤗
Et des acteurs qui savent tirer parti de la rentabilité accrue du risque aggravé ! Les conducteurs doivent en effet s’acquitter de primes sensiblement plus élevées (de +5 % à +100 %)… et ils n’ont de toute façon pas vraiment le choix.
Et puis, on observe une sinistralité assez conforme à la moyenne nationale. L’effet psychologique est, semble-t-il, assez puissant : ces mésaventures sont une invitation à la prudence. 👀
Pas si facile… 👩🏫
Rentabilité accrue, donc, mais à condition de faire montre d’un haut degré d’expertise. Afin d’évaluer finement le risque que représente chaque profil, sa probabilité de récidive, et de lui proposer un tarif proportionné à son scoring. 📊
Pour cela, il est nécessaire de maîtriser des méthodes poussées de collecte et de traitement des données liées à l’historique des clients. Et d’être en possession, dans ce qui demeure un marché de niche, d’un portefeuille assez étoffé, qui permette de mutualiser les risques.
Blanc comme neige ❄
Côté assuré, si tout va bien, vous traverserez sans encombre ce que Béatrice Najean, de chez Allianz, nomme un « purgatoire dans la vie d’un assuré ». Au bout de trois années, votre relevé d’informations des 36 derniers mois en poche, vous pourrez à nouveau tenter votre chance auprès d’un assureur traditionnel. 😎