
Acheter une voiture d’occasion, ça a toujours été un peu le saut dans l’inconnu. 🪂 La difficulté à déterminer avec exactitude l’état d’un véhicule à moteur thermique tenant à plusieurs facteurs.
1️⃣D’abord, à la complexité de la mécanique, qui peut totaliser jusqu’à 2 000 composants. [1]
2️⃣Corrélativement, à l’impossibilité de vérifier le niveau d’usure de chacune de ces pièces.
Le contrôle technique est certes un élément de sécurisation pour l’acheteur. Mais pour savoir ce qui est vraiment sous le capot, il faudrait idéalement démonter le moteur et procéder à des investigations plus poussées (test de compressions, analyses d’huile, etc.). 🕵️♀️ Trop compliqué et trop cher...
Si bien que, même avec un embrayage en fin de vie ou un joint de culasse défectueux, le VO a toutes les chances de réussir le test haut la main.
3️⃣ S’ajoutent enfin à cela les fraudes au compteur kilométrique. Sur le principe, la distance parcourue par une voiture depuis sa sortie d’usine, est, à tout prendre, un bon indicateur de son état général. Mais gare aux déconvenues !
carVertical a mesuré que 2,4 % des véhicules vendus en France en 2024 étaient trafiqués, avec en moyenne une « rectification » de 64 600 km. [2] Un acheteur avisé pourra avoir des intuitions, relever des incohérences… mais sans garantie.
Les VE, il est vrai, ne sont pas plus immunisés face à ce type d’arnaques. Par contre, un VE, c’est, en comparaison, une conception très basique, avec seulement une vingtaine d’organes majeurs [3] et… des centaines de motifs de panne en moins. 🔧
L’entreprise de dépannage britannique Start Rescue a publié en 2024 ses statistiques. D'où il ressort que la probabilité pour un VE de faire appel à leurs services est, à âge et kilométrage équivalents, inférieure de 59 % à celle d’un véhicule thermique. [4]
Plus fiables dans l’absolu, donc, mais aussi moins sujets aux mauvaises surprises. 🕳️ Car pour les VE, les enjeux du diagnostic avant achat se concentrent, sur l’élément principal, à savoir la batterie. Et ici, deux bonnes nouvelles :
➡️ Une étude conduite aux Pays-Bas a comparé plusieurs modèles de testeurs des batteries. Deux d’entre eux se sont révélés particulièrement performants et se posent ainsi en alternative crédible face aux tests constructeurs. Ce qui devrait à terme permettre un accès plus facile à ce type d’information. [5]
➡️ La start-up @Via2Moov a pu calculer la moyenne d’usure des 40 000 batteries de VE connectées à leur appli My Battery Health. On découvre que celles-ci ne perdent en moyenne que 1,8 % de leur capacité de stockage par an. Un chiffre qui diminuera encore avec la diffusion des derniers modèles. [6]
Autant d’éléments qui, à mesure que le VE se généralisera, feront du marché de l’occasion un terrain un peu moins hasardeux. 🎲
Sources :
2. capital.fr
3. arval.fr
4. thedriven.io
6. lemonde.fr