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Vols de tracteurs : nouveau fléau

L’an passé, les exploitations agricoles du pays 👨‍🌾 ont connu quelque 16 000 affaires d'atteintes aux biens (vols, ou dégradations) [1]. Concernant les vols, ils portent aussi bien sur les véhicules que sur les accessoires ou même la « viande sur pied ».



Attractif tracteur 🚜

Pour les vols de tracteurs, la tendance n’est pas neuve : ils avaient augmenté fortement avant le COVID, puisqu’on dénombrait déjà un vol par jour en 2019 [2]. Mais depuis, les choses se sont encore dégradées.

L’Observatoire de l'Industrie du Commerce et des Services et @Coyote ont mis en place un baromètre sur les vols d’engins dans les exploitations agricoles et celles du BTP. La progression globale en 2022 est de 13 %, avec un quart des entreprises agricoles touchées [3].



Coup dur 👊

Quand on sait, par exemple, que le modèle le plus vendu actuellement (le John Deere 6R155) coûte dans les 150 000 euros, la perte financière est souvent sévère. D’autant qu’il est rare que les polices d’assurance souscrites prévoient un remboursement intégral.

Plus profondément, ces vols d’engins provoquent dans 56 % des cas une désorganisation du travail, préjudiciable à la bonne santé de l’exploitation [4].



Chers GPS 📡

Mais certains voleurs préfèrent se concentrer sur les appareils d'autoguidage par satellite. Ces GPS très perfectionnés, grâce auxquels les exploitants peuvent mener leurs travaux avec une extrême précision.

Or ces équipements valent jusqu’à 15 000 euros et aiguisent l’appétit de groupes très bien rodés. L’absence de système de protection leur permet en général de subtiliser les GPS en quelques minutes et de cibler plusieurs fermes du voisinage dans la même nuit. Ce matériel haut de gamme est ensuite facilement écoulé au marché noir.



À pied d’œuvre 👮‍♂️

Pourtant, les pouvoirs publics ne sont pas restés inactifs, ces dernières années, face à ces phénomènes :

➡ renforcement des moyens de l’Office Central de Lutte Contre la Délinquance Itinérante (OCLCDI), qui combat ce type de réseaux en coordonnant les services à l’échelle européenne ;

➡ déploiement du dispositif Vigi Agri, qui alerte les agriculteurs en cas d’activité suspecte ou délictueuse dans leur périmètre.



Dissuasion 🔒

Pour le reste, forces de l’ordre et organisations agricoles diffusent un ensemble de préconisations :

➡ mieux sécuriser les bâtiments (systèmes de fermeture, caméras de surveillance connectées, éclairages performants) ;

➡ équiper de traceurs et de systèmes antivol les GPS et les tracteurs ;

➡ marquer le tracteur avec un numéro d’identification unique.

Bref, s’inspirer de ce qui existe au niveau des véhicules traditionnels. Pas besoin donc de réinventer la roue 🤔, mais juste de faire pencher du bon côté le rapport bénéfice/risque au détriment des voleurs.


Sources :

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