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Conduite autonome , c'est tout ou rien !

Homme dormant conduisant voiture

La voiture autonome sera une révolution aussi radicale que le fut l’invention de l’automobile elle-même. Après que le moteur a supplanté le cheval 🐎, l’IA viendra prendre la place du conducteur.



Et les enthousiastes se plaisent déjà à imaginer les transformations qu’introduirait sa généralisation : circulation beaucoup plus fluide, baisse du nombre d’accidents, disparition des assurances auto, etc.




Dernières difficultés 🧗‍♀️



Une vision suggestive, mais on en est loin. Et la marche reste terriblement haute.



Car nous en sommes pour l’heure au stade où les technologies relevant du SAE 2 sont matures.👌Cela correspond en particulier au régulateur de vitesse adaptatif et au système de centrage dans la voie qui équipent les nouvelles voitures. [2]



Au-delà, les choses se corsent. Certes, les premiers véhicules SAE 3 circulent déjà dans certains pays. Ils vous permettent, dans certaines conditions, de quitter la route des yeux, mais… tout en restant en alerte si les circonstances exigent que vous repreniez les commandes.




Entre deux chaises 🪑



Or ce dispositif hybride pose au moins trois problèmes :



1️⃣ Comme le signale Jennifer Dukarski, juriste spécialisée dans les questions de technologie, cela crée une situation épineuse en matière de responsabilité. [3] En effet, aucune norme existante ne précise le délai prévu pour que l’humain reprenne en main le volant et évite un accident. Alors, à qui la faute ?



2️⃣ Tout l’édifice repose sur la supposée capacité du conducteur à suppléer l’IA en cas d’urgence. Tandis que nous sommes censés le reste du temps pouvoir nous désintéresser de la route. 🥳 Une étude de l’Insurance Institute for Highway Safety révèle que les systèmes de conduite assistée de type Autopilot n’ont pas encore fait la preuve de leur capacité à améliorer la sécurité. [4] À trop déléguer, nous perdons sans doute en réactivité.



3️⃣ La conduite autonome répond, il me semble, à une logique d’absolu. Si elle est autonome presque tout le temps, alors elle reste manuelle. Et ne permet donc pas la révolution annoncée en termes d’usages et d’externalités positives attendues.




Une IA très perfectible 🤖



Plusieurs experts s’accordent pour dire que la conduite reste une tâche trop complexe pour les IA actuelles. L’ingénieur américain Michael DeKort nous explique que la conduite autonome s’appuie sur la reconnaissance des formes (« pattern recognition »). [5] Il faut que la machine rencontre le même élément un grand nombre de fois pour apprendre à réagir adéquatement quand il se présente. ⛔



Cette méthode s’avère donc inefficace pour affronter l’infinité des cas de figure qui peuvent survenir sur la route. Et vu que des vies humaines sont dans la balance, le coût apparaît vite démesuré.



À ceux qui aspirent au bonheur enfantin d’une sieste sur le siège arrière, encore un peu de patience ! 😉




Sources :


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