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Baisse des primes auto outre-Manche : De bon augure pour la France ?


Deux drapeaux texturés, britannique et français, se chevauchent en diagoale. Couleurs vives, ambiance de coopération. Pas de texte visible.

Depuis le COVID, le prix de l’assurance auto n’avait cessé de grimper. 🚀 Une situation si préoccupante qu'un Britannique sur sept envisageait encore il y a peu de se passer carrément de voiture. [1]



Et pour cause ! La hausse, de 2021 à début 2024, aura été de 82 %. [2] Or voilà plus d’un an que la tendance s’est inversée et que les prix connaissent un mouvement de reflux jamais vu depuis 2014. Fin mars, on était sur -17 % en année glissante. [3] Ce qui fait quand même près de 200 euros d’économies par assuré. 💰




Les causes à l'origine de la hausse sont multiples et nous les subissons aussi :


➡ explosion du prix des pièces et de la main-d’œuvre, dans un contexte inflationniste ;

➡ sophistication croissante des véhicules ;

➡ fréquence accrue des catastrophes naturelles ;

➡ flambée du nombre de vols et d'actes de fraude.



Moins connues sont les mesures prises en 2022 par les autorités pour interdire les pratiques de « price walking », qui consistent pour les assurances à augmenter sensiblement et sans motif les primes lors du renouvellement annuel. À faire, par conséquent, payer les clients fidèles plus cher que les nouveaux venus. 🐑



Et il semble bien que, contraints de traiter les assurés sur un pied d’égalité, les assureurs aient, dans l’ensemble, fini par saler la note pour tous. [4]



Notons, tout de même, que les assureurs britanniques auront connu des ratios combinés négatifs en 2022 (109,5 %), puis 2023 (112,7 %, record historique !). Avant que 2024 ne permette de retrouver un très confortable 93 %.



Tentant maintenant d’analyser les causes de la baisse, Tim Rourke, de chez WTW, met en avant la diminution à la fois du nombre de demandes d’indemnisation et celle du montant moyen des réparations. Il insiste aussi sur la stabilisation du marché de l’occasion qui avait vu les prix s’envoler. [5]



Ces évolutions laissent-elles présager une baisse des primes par chez nous ? Nous pourrions, à l’instar du Royaume-Uni, tirer parti d’un ralentissement de l’inflation et d’une baisse de la sinistralité. Et sans doute avec un certain décalage. 



On a, en effet, souvent souligné le fait que les économies des pays anglo-saxons réagissent plus fortement aux aléas externes. 🌩️ Alors qu’en France un ensemble de mécanismes jouent le rôle d’« amortisseurs », qui atténuent et diffèrent les conséquences des chocs.



D’un autre côté, certains des facteurs de hausse cités tout à l’heure continuent à opérer : les voitures se complexifient sans cesse, la survenue d’événements climatiques violents est de plus en plus probable, etc.


Affaire à suivre… 🤔




Sources :

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