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GSR2 le point de bascule de la transformation de la "bagnole".



Photo voiture rouge


La sécurité ou le frisson ? L’UE, et cela s’entend, semble bien avoir tranché. 🛡️Avec la récente norme GSR2, c’est l’omniprésence des aides à la conduite qui s’impose. Au point de rendre peut-être caduque la conduite au sens nous pouvions l’entendre il y a peu encore.




La norme GSR2, entrée en vigueur début juillet, n’est certes pas une révolution. Elle valide plutôt les standards déjà intégrés par Euro NCAP dans ses crash tests. [1] 📝 Et au-delà reflète une tendance de fond, qui voit proliférer dans les véhicules les dispositifs de sécurité.



Désormais, que vous franchissiez une voie, rencontriez un obstacle, freiniez un peu trop fort ou dépassiez la vitesse autorisée, eh bien, la voiture vous le fera savoir. [2] 📣 Mieux, dans bien des cas, elle prendra le relais et interviendra d’elle-même pour « corriger » vos écarts. 



Cela, assurément, va éviter des accidents et sauver des vies et on doit s’en réjouir. Souligner les bénéfices ne nous dispense pas, cependant, d’identifier ce que nous y perdons.




Jusqu’à présent les critiques adressées à la GSR2 se sont concentrées sur deux points :



1️⃣ L’enregistrement des données collectées sur la route devient obligatoire. La Commission, certes, encadre strictement les choses : data anonymisées et réservées aux organismes publics qui étudient les accidents. 👩‍💻 Mais les détracteurs d’une vision de l’automobile basée sur un tracking permanent y trouveront sans nul doute du grain à moudre.



2️⃣ Le système d’adaptation intelligente à la vitesse (ISA) se généralise alors qu’il laisse, semble-t-il, encore à désirer. Trop souvent, l’allure du véhicule se règle d’après des données GPS non actualisées ou d’après une mauvaise lecture des éléments de l’environnement.




Mais l’essentiel est peut-être ailleurs. Car pour beaucoup d’entre nous, la voiture est tout autre chose qu’un « moyen de transport ». 🚍 



La conduite « à l’ancienne » reste une expérience singulière dans nos vies de plus en plus sédentaires et numérisées : une sollicitation à l’extrême de nos sens, la coordination de toutes nos facultés psychomotrices, une confrontation permanente au risque et à l’imprévu. 😯 Autrefois, l’automobile était, il est vrai, moins sûre ; mais ce risque était également la contrepartie d’une expérience plus authentique.




Or ne faut-il pas être exposé un minimum au danger pour se sentir vivant ? N’avons-nous pas besoin de moments de liberté pour exalter nos sens et, avouons-le, assouvir nos pulsions transgressives ? Chercher la sécurité avant tout, cela n’aura-t-il pas à terme des conséquences délétères sur notre équilibre ?



Les neurosciences nous aident aujourd’hui à mieux comprendre pourquoi conduire nous fait autant de bien. Mais de cela, je vous parlerai la semaine prochaine. ☺️



Sources : 

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