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Tesla Insurance : premiers retours d’expérience

Voilà maintenant quatre ans que Tesla a fait une entrée tonitruante dans le monde de l’assurance auto. 🦸 Le temps a passé, alors voyons où ça en est.


L’épreuve des faits 🧱

Devenir assureur a pour Tesla été un choix contraint. En 2019, les primes atteignaient de tels montants qu’elles pouvaient détourner les clients potentiels d’acheter Tesla. Elon Musk prédisait un avenir florissant à cette nouvelle activité 🤩, qui devait à terme représenter « 30 ou 40 % de la valeur de Tesla automobile ». [1]


Mais ces déclarations fracassantes se sont traduites par des moyens limités. Reuters rapporte que, en 2021, seule une dizaine d’experts avaient été recrutés pour traiter la masse déjà considérable des dossiers. En 2023, Tesla Insurance continue d’être brocardée par ses assurés, qui se plaignent de la piètre qualité du service client. [2]


Juge et parti ? 👩‍⚖️

Pour ne rien arranger, c’est un des principes mêmes de l’assurance façon Tesla qui est aujourd’hui attaquée. En effet, l’IA embarquée devait permettre d’attribuer au jour le jour un « safety score » aux conducteurs. Le niveau des primes s’adaptant en fonction de celui-ci.

Actuellement, deux recours collectifs (« class-action ») sont instruits par la justice américaine. [3] Les plaignants reprochent aux véhicules de déclencher de fausses alertes collision, qui font grimper leurs cotisations.


Pas de secret… 🧑‍🏫

Au fond, tout cela était en partie prévisible. Tesla a su répondre à une demande avec des tarifs séduisants. Mais la qualité d’un assureur se juge moins au moment de la souscription que dans la gestion des sinistres💥. Alors, que les débuts soient chaotiques… Les révolutions se font souvent dans la douleur.


En fait, le seul moyen pour offrir le même niveau de service tout en baissant les prix est de comprimer ses coûts. Grosso modo, ils se répartissent comme ceci :

➡️ 80 % versés en indemnités

➡️ 18 % de frais de fonctionnement

➡️ 2 % de marges


Et on comprend bien que la bataille se joue pour l’essentiel sur le terrain des indemnisations. Deux pistes s’offrent alors :

1️⃣ baisser les coûts de réparation. Mais il semble que Tesla fait plutôt le choix d’optimise les coûts de fabrication au détriment de la réparation (voir notre post sur le « gigacasting ») ;

2️⃣ limiter la sinistralité, grâce à des voitures plus sûres et des conducteurs responsabilisés. Mais sur ce point, l’acceptabilité du « safety score », qui présuppose une parfaite impartialité du dispositif, a vite montré ses limites.


À voir, donc, si, malgré une période nécessaire pour monter en compétence dans la gestion de sinistres, les vertus du modèle vanté par Elon Musk seront suffisantes pour résoudre durablement le problème des primes d’assurance des Tesla.


Sources :

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