
Omniprésente et un chouia menaçante. ⚠️ La batterie ion-lithium, depuis son lancement en 1991, a littéralement envahi le monde et ce n’est que le début : on estime que la demande devrait être multipliée par 7 entre 2022 et 2030. [1]
Ses avantages sont considérables, et on lui doit beaucoup dans les évolutions technologiques contemporaines. Mais reste un gros point noir : il lui arrive de prendre feu.
Cela survient principalement pour les raisons suivantes :
➡️ dommages physiques causés à la batterie ;
➡️ surcharge ou emploi de chargeurs non adaptés ;
➡️ surchauffe ou exposition à des températures extérieures extrêmes. [2]
L’explosion d’une ou plusieurs cellules va alors libérer des gaz toxiques et inflammables, qui alimentent à leur tour un feu qui s’auto-entretient. Et l’incendie se propage ensuite à vitesse grand V. [3] Bref, un vrai cauchemar. 😱
Certes, cela n’arrive pas tout le temps. Amanda Ellis, de l’université de Melbourne, nous rappelle ainsi que les batteries lithium-ion sont globalement très sûres lorsqu’elles sont utilisées de façon appropriée.
Et une étude menée par AutoInsuranceEZ.com révélait en 2022 que les véhicules thermiques avaient 10 fois plus de chances de finir en flammes que leurs homologues électriques.
Plusieurs points, cependant, méritent d’être soulignés ici :
1️⃣ Les voitures ne sont pas concernées en premier chef. Le danger vient plutôt des vélos et scooters électriques, qui ne possèdent pas de dispositifs de sécurité aussi performants. Au Royaume-Uni, en 2023, sur les 921 incendies dus à des batteries lithium-ion, 43 % avaient été provoqués par des vélos ou des scooters, contre 13 % seulement pour les voitures. [4]
2️⃣ La gravité de ces incendies est fortement accrue par le fait qu’ils se produisent souvent durant la charge. Autrement dit, dans une habitation ou sur un lieu de travail, qui deviennent en quelques minutes la proie des flammes.
Fort enjeu, donc, pour les assureurs, qui ont avant tout besoin de mieux appréhender le risque. D’où la campagne de tests de grande ampleur lancée par France Assureurs pour comprendre, par exemple, ce qui se passe, en situation réelle, quand une batterie de vélo électrique s’embrase dans un entrepôt. [5]
Mieux connaître le danger, pour mieux ensuite le prévenir :
➡️ en diffusant les bonnes pratiques auprès des assurés (limite de charge à 80 %, installation des bornes de recharge dans des lieux sécurisés, etc.) ;
➡️ en favorisant le développement de technologies plus sûres (généralisation des systèmes de contrôle des batteries, etc.) ;
➡️ en redéfinissant certaines conditions de garantie pour intégrer ce risque (règles de stockage, traçabilité, etc.).
En somme, beaucoup à faire pour que peut-être, d’ici quelques années, le problème, pour l’essentiel, puisse – comme ce fut le cas jadis avec le GPL – être surmonté. 😮💨
Sources :
1. statista.com
3. britsafe.org
5. lemonde.fr