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La batterie au sodium-ion arrive sur le marché du VE : séisme en vue ?


Pile Na+ incrustée dans sol sec craquelé, symbolisant sécheresse ou énergie. Couleurs terreuses, ambiance désolée et focalisation centrale.

Le face-à-face, en premier lieu, se joue sous les microscopes. 💪 L’atome de lithium, de fait, est celui qui, entre tous, possède les ions les plus petits et les plus légers. On peut donc les encapsuler, bien serrés, entre les électrodes d’une batterie et, comme ils sont très mobiles, charger rapidement une grande quantité d’énergie. [1]



Voisin dans la table de Mendeleïev, le sodium partage ces mêmes propriétés — de façon certes moins éminente. Mais avec un énorme atout : on en trouve abondamment sur terre (1 000 fois plus que du lithium !) et on sait même le fabriquer (du sel et de l’ammoniac — pour ceux qui ont un garage et du temps ce week-end... 😉). [2]




Sur le terrain industriel cette fois-ci, l'affrontement vient de s'engager. CATL vient en effet d’annoncer le lancement de la production de BSI dès juin. D’abord avec une batterie de démarrage destinée aux camions, puis en décembre pour équiper des VE. 



La surprise dans cette annonce provient du bon technologique. 🦘 Alors qu’on voyait mal, il y a peu encore, comment les BSI pourraient déborder le segment des petites urbaines, le leader chinois évoque une autonomie de 500 kilomètres. Quant au prix, on parle de 20 % d’économies. [3]




Ses avantages, à en croire ses promoteurs, ne s'arrêtent pas là :


➡️ La disponibilité du sodium rend plus sûres les chaînes d’approvisionnement.


➡️ Moins d'extraction minière, c’est un moindre impact écologique.


➡️ Les BSI fonctionnent sans problème à des températures extrêmement basses.


➡️ Elles ont beaucoup moins tendance à surchauffer et s’embraser.




Cette nouvelle donne est-elle de nature à ébranler le marché du VE ? Oui, car les automobilistes pourraient commencer à dédaigner les voitures à batterie lithium-ion :


➡️ pour ne pas s’exposer au risque d’incendie ;


➡️ en anticipant la décote importante que ces voitures pourraient subir tôt ou tard ;


➡️ dans la perspective, enfin, de payer bientôt son VE un peu moins cher.



Mais il n’est pas sûr que l’impact soit si profond. Les constructeurs, d’une part, ont besoin de rentabiliser les modèles déjà développés et de trouver le bon timing pour pousser les innovations. 



Et côté consommateur, l’attentisme a ses limites. Quand votre vieux véhicule devient hors d’usage, le choix de passer au VE peut à un moment s’imposer.




À terme, cependant, nous nous approchons peut-être d’un tournant, somme toute assez classique. Celui où, après une phase d’innovations euphorique, les choses se stabilisent autour d’un certain standard technologique. Comme ce fut des appareils photo numériques ou des téléviseurs (HD, 4K, OLED).



Ainsi, la batterie sodium-ion pourrait bien s’imposer en surmontant ce qui, pour de nombreux consommateurs, a historiquement constitué un point de blocage (prix, sécurité, autonomie et temps de recharge). Et faire beaucoup pour la démocratisation du VE. ⚡



Sources : 

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