Des chiffres affolants ! 😧 La conduite sans assurance progresse à toute allure. Le phénomène a des causes profondes et qui peuvent sembler difficiles à enrayer.
En flèche 🏹
Le nombre de véhicules non assurés est estimé à 800 000 (chiffres 2019), soit environ 2 % du parc français. Or ces véhicules sont fortement impliqués dans les accidents mortels (4,6 %) et dans ceux occasionnant des blessures (3,6 %).
Le Fonds de Garantie des Victimes (FGAO) se charge de l’indemnisation des victimes lorsque le responsable n’est pas assuré. 🙏Dans leur rapport 2022, ils indiquent une progression sur un an de 3,5 % des dossiers traités.
Et la tendance n’est pas nouvelle. Dans sa grande enquête de 2021 sur les délits routiers, l’Insee signalait déjà une explosion du délit de défaut d’assurance (+ 29 % en 4 ans).
Tout à perdre 💥
Pourtant, comme le formulait Barbe Emmanuel, « rouler non assuré, c'est d'abord courir un risque extrêmement grave de bousiller sa vie ». Car le FGAO indemnise certes les victimes, mais se retourne ensuite vers les responsables (15 000 l’an dernier) pour recouvrer les sommes versées. 🫵
Et si la moyenne est autour de 7000 euros, il s’agit, dans le cas d’accidents graves, de montants considérables, que toute une existence ne suffira pas à rembourser.
Hors de portée 💰
Or le problème du défaut d’assurance est d’abord économique. Il a beaucoup à voir avec la crise du pouvoir d'achat que connaît une part importante de la population. Une crise aggravée en particulier par la hausse du budget auto 📈, marquée par l’envolée des prix des carburants et de l’entretien (+ 11,3 % en 2023).
Du coup, les primes d’assurance, elles-mêmes en forte hausse (on parle de 3 à 5 % cette année), apparaissent comme le seul poste de dépense à supprimer…
Deux en un ✌️
En outre, le récent déploiement de radars a multiplié les retraits de points et donc les suspensions de permis. Une fois dans cette situation, il n’y a guère que deux options : renoncer à la conduite ou cumuler les deux infractions. 🤦♂️
Et cette dernière semble en séduire plus d’un. En 2022, quand un jeune en défaut d’assurance était impliqué dans un accident, il était aussi, 4 fois sur 10, en défaut de permis.
Bénéfice-risque ⚖️
Enfin, beaucoup perçoivent encore l’assurance comme un sujet complexe. Et méconnaissent les (terribles) conséquences d’un accident sans assurance. D’autant plus que la probabilité de se « faire pincer » peut apparaître mince. 🥷
Car chacun sait d’expérience que l’on peut passer des années à conduire sans croiser jamais de contrôle de police.👮♀️ Et quand l’essentiel de votre vie repose sur la possibilité de se déplacer en voiture, la tentation est là…