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Données : c'est donné !


Voiture noire
Voiture noire

Les voitures sont devenues des machines à produire de la data. Et les constructeurs sont bien décidés à garder jalousement la main sur cette nouvelle ressource. Mais peut-être plus pour très longtemps… ⏳




Octets et dollars 💰



La quantité d’informations collectées par nos véhicules ne cesse de croître, à mesure qu’augmente le nombre de capteurs qui y sont installés. 📸 On en compte actuellement une centaine en moyenne, qui produisent 25 gigaoctets de données automobiles par heure de conduite.



Le cabinet @KPMG s’est penché sur la question de la monétisation de ces données. Ils estiment que le marché pourrait représenter jusqu’à 400 milliards de dollars d’ici 2030. [1]




Virée au Far West 🤠



Ce marché semble, pour l’heure, très peu encadré. La @Fondation Mozilla s'est penchée sur les pratiques des constructeurs automobiles en la matière et ils n’ont pas été déçus. 🤦‍♂️



Il en ressort qu’une grande majorité d’entre eux reconnaissent vendre des données personnelles et plus de la moitié en fournir, sur demande, aux autorités. La branche américaine de Nissan indique par exemple dans sa « Privacy Notice » que votre orientation sexuelle ou vos données de santé peuvent être diffusées à des fins de marketing ciblé. [2]




Du gâchis 💸



Au-delà de la protection de la vie privée, la confiscation des données par les constructeurs a une incidence économique. Cette masse d’informations est en effet d’un grand intérêt pour l’ensemble de la filière auto, qui en a besoin pour innover. Et dans le rapport cité plus haut, KPMG affirmait que ce monopole induirait d’ici 2030 une perte de création de valeur de l’ordre de 33 milliards d’euros annuels. 😖



Le vote, en mars dernier, du Data Act par le Parlement européen a été un jalon important, mais la filière attendait une clarification sur ces objets connectés pour le moins singuliers que sont les voitures.




Un bon coup de maillet 👩‍⚖️



La Cour de justice de l’Union européenne a rendu un arrêt en octobre qui met les points sur les I. Carglass et ATU accusaient Stellantis d’entraver leur accès aux données nécessaires à la réparation des véhicules. Ce dont Stellantis se défendait au nom de la sécurité des données.



En allant dans le sens des premiers, cet arrêt a réaffirmé l’accès non restreint des opérateurs indépendants aux données. 😊 Aucune limitation autre que celles prévues par la loi n’est justifiée. La décision rappelle aussi que ces data appartiennent au conducteur, qui est libre de les partager avec qui bon lui semble.




Toute cette affaire concerne évidemment de très près les assureurs, qui ne peuvent que se réjouir d’un accès plus ouvert aux données de conduite. 👩‍💻 Certains ne manqueront pas de dénoncer le danger d’atteinte aux libertés. D’autres se diront que le monde de l’assurance y trouvera de nouvelles armes pour limiter les tentatives de fraude et faire émerger la vérité dans des situations complexes.




Sources :



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