Véhicules d’occasion : vers un marché ultra transparent
- Mathieu MILLET
- il y a 16 heures
- 2 min de lecture

En matière de relations amoureuses, rien ne saurait être plus mortifère que ce désir de dérober à l’autre toute sa part de secret. 💘
Reconnaissons par contre que, quel que soit l’attachement que nous portons à nos voitures, les objections sont ici plus fragiles. Et que nous ne rechignerions pas forcément, au moment de nous engager avec un VO, à voir tout son passé étalé devant nos yeux.
Dans la période récente, les outils pour obtenir ce type d’informations se sont affinés et continuent de se perfectionner :
1️⃣ L’UE projette la création d’une base de données européenne, donnant accès aux relevés kilométriques des véhicules. Il sera ainsi plus facile de retracer l’historique d’une voiture, même importée, et de se prémunir contre les fraudes au compteur trafiqué. [1]
2️⃣ Décisives dans l’achat d’un VE d’occasion, des solutions de diagnostic à distance permettent désormais, comme le propose My Battery Health, de connaître l’autonomie réelle d’une batterie. [2]
Mais pour l’heure, un certain flou persiste. Et l’UFC Que choisir ? a pu donner une idée du chemin qui restait à parcourir. Ils ont en effet adressé la même requête à trois des entreprises spécialisées les plus en vue. 🏆 Or aucune d’entre elles n’est parvenue à retrouver les antécédents de la Mazda MX5 objet de l’expérience jusqu’à remonter à son importation depuis la Belgique il y a trois ans. Et concernant les relevés kilométriques, tout reste plutôt vague, voire parfois carrément fantaisiste. [3]
Ce « travail d’historien », qui consiste à s’alimenter à différentes sources (contrôles techniques, documents administratifs, contrats d’assurance, etc.) pour dresser un panorama aussi précis que possible, ce travail est bien sûr perfectible. Mais est-ce encore la voie à suivre ?
À vrai dire, toutes les informations dont nous pouvons avoir besoin en tant qu’acheteurs de VO existent déjà. Les véhicules connectés ont déjà basculé depuis un moment dans la « transparence absolue » 🧐 (avec d’ailleurs tous les problèmes que l’on sait en matière de vie privée…). Et les constructeurs ont, parmi les 25 gigaoctets de data produite par heure de conduite, de quoi satisfaire amplement notre curiosité :
➡️ kilométrage réel ;
➡️ détail des éventuels accidents ;
➡️ état de la batterie ;
➡️ localisation qui permet de retracer les passages de frontière ;
➡️ usage effectif du véhicule (autoroute ou ville, conduite sportive ou décontractée, etc.).
On pourrait imaginer qu’à l’avenir ces informations soient, à la demande du vendeur de VO, compilées et certifiées par le constructeur, pour proposer un historique d’une précision incomparable.
À l’heure où le marché du VO dépasse de très loin en volume celui du VN, la confiance accrue des acheteurs ne peut que favoriser l’essor de l’électrique. 📈 Une confiance soutenue également par les gains en longévité des batteries (encore 87 % de leurs capacités ****en moyenne après 200 000 km). [4]
Quant aux constructeurs, ils ont sans doute aussi tout à y gagner : leur aptitude à rassurer sur le VO leur permettra à terme de vendre plus de VN.
Sources :
1. largus.fr
2. autoplus.fr


