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Et si l’IA favorisait la fraude à l'assurance ?

L’escroquerie, l’usurpation sont des pratiques anciennes. Mais qui, jusqu’à récemment, réclamaient un savoir-faire réservé à quelques-uns. 🧐 Avec le développement du digital, des technologies extrêmement pointues sont devenues accessibles au grand public.


Au royaume des faussaires 🎨

Mais la démocratisation de l’IA pousse les choses encore d’un cran. Le premier venu se trouve par exemple en mesure, et presque sans effort, d’adresser à son assureur une demande d’indemnisation parfaitement mensongère :

➡ en formulant quelques requêtes à ChatGPT ;

➡ pour laisser la machine concevoir de toute pièce le compte rendu d’un accident ;

➡ et fournir à l’appui des photos du véhicule affichant les dégâts décrits. [1]


De quoi susciter des vocations…


Qui est à l’appareil ? 📞

En moins d’un an, ChatGPT aura soulevé des réactions extrêmement contrastées. Cet automne, un certain nombre de médias ont relayé des inquiétudes concernant son utilisation à des fins frauduleuses.


Au-delà du monde des assurances, plusieurs pratiques préoccupent particulièrement [2] :

➡ la création d’identités synthétiques, combinant données authentiques et données factices ;

➡ le développement de techniques d’hameçonnage sophistiquées 🎣 ;

➡ la production de vidéos « deepfake » toujours plus réalistes ;

➡ le clonage de voix, mis au service de l’escroquerie par téléphone.


Concernant ce dernier, le perfectionnement est tel que la machine n’a besoin que d’un extrait audio de 3 secondes pour recréer le timbre et le ton d’un de vos proches. [3]


IA vs IA ⚔️

Voilà de quoi tempérer l’enthousiasme de ceux qui pensaient tenir avec l’IA un moyen quasi définitif de prévention contre la fraude. Ce à quoi à nous assistons, à mon sens, c’est davantage à l’arrivée de nouvelles ressources dont l’usage – et donc les effets – ne sont pas fixés d’avance. 🤔


La lutte entre les malfaiteurs et ceux qui les combattent s’est toujours aussi déroulée sur le terrain des techniques. Une telle compétition a lieu aujourd’hui autour de l’IA. « Les criminels, explique @Joe Stevenson de chez @Intertel, sont si prompts à s’emparer de ces outils innovants que nous sommes, pour faire face, lancés dans une course contre la montre. » [4]


Garder la main 🤚

L’IA n’est donc pas une panacée contre la fraude à l'assurance. C’est encore moins une fin en soi, qui nous imposerait sa logique implacable. L’IA constitue un outil supplémentaire, certes puissant, mais qui, en tant que tel, ne peut faire autre chose que de servir la réalisation de nos visées.


Ce surcroît d’efficacité étend l’arsenal des moyens à notre disposition. Reste à savoir ce que nous en ferons.


Sources :

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