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Forte décote des Véhicules Electriques : c’est l’heure de payer la note !


Élégante, moderne, voiture électrique blanche.

Du jour où vous donnez le premier coup de pédale, votre véhicule neuf perd de la valeur. 💸 Rien d’étonnant ici, sauf que, pour les propriétaires de VE, le phénomène devient préoccupant. La décote des véhicules électriques, en effet, est sensiblement plus brutale que pour un véhicule thermique.



Nous avons comparé les prix de voitures que nous avons évaluées dernièrement chez EvaluCar. En prenant trois Peugeot 208 de kilométrages, puissances et d’équipements comparables, on voit que, après 3 ans :


➡️ la décote pour le modèle diesel est de 24 % ;


➡️ de 30 % pour l’essence ;


➡️ et de 47 % pour la version électrique.



Une étude menée cette année aux États-Unis va dans le même sens, avec le cas exemplaire d’une Mercedes EQS, qui cède 48,7 % de sa valeur en à peine un an ! [1]



On peut apporter à cela différentes explications :



1️⃣ D’abord arithmétique, puisque le montant du bonus que l’État accorde à l’achat est défalqué du prix de l’occasion et creuse donc l’écart.



2️⃣ Commerciale, ensuite, puisqu’on peut penser que les prix des VE neufs atteignent des prix si élevés qu’ils doivent forcément baisser un peu pour trouver place sur le marché de l’occasion.



3️⃣ Technologique, enfin, et à double titre. D’une part, avec la part d’incertitude qui entoure la durabilité des batteries et qui refroidit les acheteurs. Et avec, d’autre part, une forte innovation qui démode et déprécie rapidement les modèles.



En outre, la valeur résiduelle des VE a été largement surestimée, et les corrections d’autant plus sévères. 😠 Certes, les propriétaires échaudés pourront se consoler en se disant qu’ils financent la transition énergétique… 



Les loueurs et gestionnaires de flottes se retrouvent, eux, avec des actifs moins valorisés que prévu, et contraints de revoir leur modèle économique. Quitte même à bannir les VE de leur portefeuille. [2]




Des difficultés conjoncturelles ? A considérer la courbe de diffusion de l’innovation telle que présentée par la science économique, on serait tenté de dire oui. 🧑‍🏫 Et d’estimer que le VE se trouve au début de la phase de majorité précoce.



On semble ainsi s’acheminer vers ce moment où les volumes permettent des évolutions technologiques rapides. Ces dernières corrigeant au fur et à mesure les points faibles (autonomie, durée de recharge), tout en abaissant les prix de vente (grâce aux économies d’échelle).



En attendant, c’est encore le creux de la vague :


➡️ les ventes de véhicules électriques calent, faute de demande ;


➡️ les politiques d’aide à l’achat se font parcimonieuses ;


➡️ les annonces sur les futures batteries se multiplient. Les progrès espérés en termes de solidité, de temps de recharge et de longévité dissuadent les acheteurs de trop se hâter.



Mais en prenant de la hauteur, on peut, je pense, assumer le caractère passager de ce qui est en train de se passer. Rien qui compromette en tout en cas la profonde transition en cours.



Sources :


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