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Sécurité , Environnement , Pouvoir d’achat : En finir avec le “en même temps”

Deux voitures, une grande SUV bleue et une petite voiture grise, côte à côte sur une route devant un champ. Ciel nuageux en arrière-plan.

C’est très certainement avec vos voitures que vous produirez au cours de votre vie la plus grande part de vos déchets dangereux. 🚯 On ne met certes pas une auto au rebut tous les matins et pourtant, sur 893 000 tonnes de déchets dangereux dus chaque année aux ménages, les véhicules hors d’usage comptent pour les deux tiers (chiffres 2022) [1].



Cette part a sans conteste augmenté sur les dernières décennies, au rythme de la prise de poids qui a frappé les voitures. L’évolution de la Golf, modèle qui a l’avantage d’avoir connu de nombreuses versions, l’illustre bien.


➡️ On commence dans les années 70, avec une Golf 1 affichant un petit 800 kilos sur la balance.

➡️ La tonne est dépassée en 1991 lorsque sort la Golf 3, plus robuste et mieux équipée que ses devancières.

➡️ En 2019, dernière en date, la Golf 8 atteint les 1 350 kilos.



C’est près de 70 % plus lourd que la première mouture, et cela s’explique par :


1️⃣ des dispositifs de sécurité toujours plus perfectionnés ;

2️⃣ une hyper-sophistication des voitures ;

3️⃣ un engouement des consommateurs pour des véhicules qui « en imposent ».



Or on connaît l’adage selon lequel le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Un principe qui devrait nous amener à fabriquer des voitures strictement ajustées à nos besoins. ⚖️ Mobilisant alors moins de ressources lors de leur production, nécessitant moins de carburant pour se déplacer, et générant moins de déchets en fin de parcours.


Cela tombe bien, Ursula von der Leyen paraît vouloir pousser dans le sens de « véhicules abordables et de petite taille ». [2] Intention louable, même si, supplantant les préoccupations écologiques, prévalent ici les enjeux économiques (plus grand monde en Europe n’a les moyens de se payer une voiture) et stratégiques (les constructeurs chinois se feront un plaisir de rafler la mise sur ces segments négligés).


Mais l’UE est-elle prête pour de grandes inflexions ? Car soyons honnêtes, tout a semblé jusqu’à présent favoriser l’essor de véhicules aussi massifs qu’onéreux. 🚗 Une dérive couronnée par l’avènement du PHEV : poids démesuré, usine à gaz technologique et performances écologiques très loin de tenir leurs promesses. [3]



Le futur contrepied du PHEV a déjà un nom, E-Car. Et dans les cartons se trouvent les projets de deux nouvelles catégories :


➡️ la M0, qui plafonnerait à 54 ch et n’aurait pas accès à l’autoroute ;

➡️ la M1 ASEV, autorisée sur les voies rapides. [4]


Mais il ne sera guère possible de satisfaire aux objectifs affichés en termes de prix (moins de 15 000 euros) sans abaisser les exigences de sécurité. En revenant par exemple aux normes en vigueur jusqu’en 2018 et en dérogeant donc à la GSR2. 



Poursuivre la fuite en avant normative ou laisser à une automobile populaire des chances de reparaître sur le devant de la scène, il faudra bien choisir… 🤔



Sources :


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