L’arrivée d’Histovec, c’est incontestable, a été une avancée pour tous les acheteurs de VO. 👌 Mais… il y a toujours un « mais ».
En savoir plus ✔️
Un acheteur éclairé doit avoir en main toutes les données qui peuvent l’aider dans sa prise de décision. Sur ce sujet, Histovec vient bel et bien corriger l’asymétrie d’information qui régnait sur le marché. Puisqu’il permet :
➡️ de savoir si le véhicule a été importé ;
➡️ de repérer les anomalies de kilométrage ;
➡️ de se renseigner sur les changements de propriétaire ;
➡️ d’avoir l’historique des contrôles techniques et celui des « gros » accidents.
L’info de trop ? 🗞️
Or c’est sur ce tout dernier point qu’il y a un hic. Ces « gros » accidents dont nous parlons sont ceux ayant occasionné une suspension du certificat d’immatriculation sur le SIV (système d’immatriculation des véhicules). En d’autres termes, un ou plusieurs éléments de sécurité touchés lors du sinistre ont justifié le classement en VGE (véhicule gravement endommagé) et motivé une interdiction de circuler. 🚫
Dans ce cas de figure, les VGE ne sont autorisés à reprendre la route que si les réparations requises ont été réalisées par un professionnel et dûment contrôlées par un expert. Et cela avant, pendant et après l’intervention du réparateur.
Et on voit bien où ça coince. Vous avez d’un côté une procédure extrêmement encadrée qui garantit que la voiture ne conserve aucune séquelle de l’accident. Et de l’autre, Histovec qui continue à en garder la trace, au grand dam des propriétaires.
Lourd passé 💥
En somme, faites tout dans les règles et votre véhicule gardera jusqu’au bout son inscription au « casier judiciaire ». Par contre, arrangez-vous pour éviter de passer par les voies officielles (accident et réparation non signalés aux assurances), et personne n’en saura jamais rien. 🤫
Autrefois, il était d’usage de dire qu’un véhicule accidenté mais bien réparé ne subissait pas de décote. Ce n’est plus le cas. Notre système est désormais similaire à celui du Royaume-Uni, qui depuis longtemps centralise et rend accessibles les informations sur les VO. Avec un lourd impact sur les véhicules présentant dans leur historique un sinistre (même bien réparés, redisons-le) : un prix inférieur de 20 % à 40 % en moyenne [1].
Malgré tous ses mérites, le dispositif Histovec n’est donc pas parfait (aucun ne l’est…).
Par contre, il serait sans doute possible de contrecarrer ses effets pervers. Info pour info, les métiers de la réparation et de l’expertise automobile auraient tout intérêt à communiquer sur le sérieux des interventions effectuées dans le cadre d’un protocole VGE. Et à rassurer le grand public en donnant accès au détail du sinistre et des réparations. On n’est jamais trop bien informé. ☺️
Sources :
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