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En finir avec la fraude documentaire .


A person in a gray hoodie stands with their back to the camera, holding an open laptop in one hand, evoking a sense of anonymity and modern technology use

Je vous parlais, il y a quelque mois, de la manière dont l’arrivée de l’IA a amplifié la « course à l’armement » entre fraudeurs et assureurs. ⚔️ Une dynamique qui condamnerait ces derniers à investir sans cesse dans des outils de détection dernier cri. A moins que l’on ne prenne le problème par un tout autre bout…


Dans le monde de l’assurance, la collecte de documents a deux inconvénients :


1️⃣ Les assurés goûtent modérément ces longues listes de papiers à fournir.


2️⃣ Elle ouvre la porte à la falsification.



Hélium, assureur spécialisé dans les secteurs de la santé et de la prévoyance, a inauguré en mai son baromètre sur la fraude aux assurances. Avec des chiffres ahurissants… 😯



Au cours des deux dernières années, le nombre de cas aurait explosé : + 181 %. Et près de 95 % du temps, on a affaire a de la fraude documentaire. [1]



Les chiffres de l’Agence de lutte contre la fraude à l’assurance donnent également une idée de l’ampleur du phénomène. Pour l’année 2022, le montant de la fraude globale était (déjà) estimé à 587 millions d’euros. [2]



Avec la fraude prolifèrent les offres de solutions pour déceler des documents falsifiés. 👌 Basées sur les mêmes technologies d’IA visuelle, on peut parier qu’elles contribuent à resserrer les mailles du filet. Mais sans peut-être attaquer le problème à la racine.



Car il y a bien un moyen de contourner le double problème évoqué plus haut. C’est tout bête : ne pas demander de documents aux assurés, mais solliciter le tiers émetteur du document. 😅



Un service de l’Etat ou une entreprise a fourni à l’assuré une carte grise, un permis de conduire ou un contrôle technique. N’est-il pas plus facile pour l’assureur de recevoir le consentement de son client (RGPD oblige) et d’aller chercher l’information à la source ?



Alors, cela se fait déjà, puisque les assureurs peuvent par exemple interroger le fichier de permis de conduire ou le SIV. Même si, dans les faits, ces accès sont souvent trop limités pour répondre à tous leurs besoins.



Pourtant, cette petite révolution administrative semble bien enclenchée, avec ces derniers mois la création de deux nouveaux services :


➡️ Vérif Permis, qui permet aux entreprises de transport de vérifier la validité du permis de conduire de leurs salariés ;


➡️ Justif’Adresse, qui puise directement dans les fichiers des fournisseurs d’électricité ou de téléphonie et dispense les citoyens de fournir un justificatif de domicile.



De leur côté, les entreprises doivent également s’organiser pour, selon cette même logique, fournir aux autres acteurs privés des informations sur interrogation. 



En d’autres termes, au lieu de me demander la facture d’achat de mon véhicule, mon assureur devrait pouvoir interroger un système tiers alimenté par les professionnels de l’auto et récupérer ces informations via un flux numérique.


Et ainsi couper l’herbe sous le pied des fraudeurs. ✂️



Sources : 


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