L'automobile est-elle devenue un produit de luxe ?
- Mathieu MILLET
- 24 nov. 2022
- 2 min de lecture
L'automobile est redevenue un bien de luxe ! đ€ C'est le genre de rĂ©flexion que l'on peut lire un peu partout ces derniers temps đ°. On assiste, c'est vrai, Ă des mutations profondes, mais a-t-on pour autant affaire Ă un grand retournement ?
Chutes des ventes de VN, vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© du parc, envol des prix du neuf et stagnation du pouvoir d'achat... â les signaux ne manquent pas.
Tendances conjoncturelles... đ
⥠Les problĂšmes d'approvisionnement ralentissent la production â, font baisser l'offre et monter les prix (du neuf et, par ricochet, de l'occasion).
⥠MĂȘme chose pour le prix des piĂšces, qui impacte en cascade les coĂ»ts d'entretien, de rĂ©paration et le montant des primes d'assurance.
⥠La hausse des prix du pĂ©trole ✠et de l'Ă©lectricitĂ©.
⊠et tendances structurelles đ
⥠L'automobile est en plein changement de paradigme. Les contraintes Ă©cologiques et rĂ©glementaires forcent les constructeurs Ă innover đĄ et investir đ° plus que jamais.
D'oĂč le processus de « gentrification » : L'argus nous apprend que la Voiture Moyenne des Français s'est, en 10 ans, enchĂ©rie de quelque 7 000 âŹ.
⥠La raréfaction des matiÚres premiÚres laisse augurer une inflation durable des prix de l'énergie.
La fin de l'« auto pour tous » ? đ
La messe, cependant, n'est peut-ĂȘtre pas encore dite. đ
D'abord parce que, à terme, la hausse des prix du neuf pourrait s'infléchir :
⥠Avec le rĂ©tablissement des capacitĂ©s de production đŠŸ
⥠Avec des technologies arrivées à maturité
⥠Avec l'Ă©lectrification qui permet Ă de nouveaux entrants d'accĂ©der au marchĂ© (notamment chinois), ce qui favorise la concurrence â
Du cÎté des coûts d'usage, on peut pointer au moins deux motifs d'espoir :
1ïžâŁ Les rendements des moteurs ne cessent de progresser.
2ïžâŁ Les vĂ©hicules Ă©lectriques sont moins onĂ©reux Ă entretenir et vieillissent bien.
Bien malin... đź
La prise en compte de tous ces aspects peut en tout cas nous Ă©viter les jugements dĂ©finitifs. đŁ
L'Ă©conomie a toujours fonctionnĂ© selon des cycles et qui sait si l'automobile, une fois son changement de paradigme accompli, ne fera pas le pari de se dĂ©mocratiser Ă nouveau, avec des vĂ©hicules « basiques » đ, plus sobres et donc plus accessibles ?